Traitement des termites

et autres insectes nuisibles

 

LES TERMITES

Parce qu'ils se cachent pour travailler, les termites sont devenus en trente ans un fléau très menaçant sur plusieurs régions de France, et particulièrement dans les grands centres urbains.
La très grande difficulté à localiser et détruire la termitière conduit maintenant les spécialistes à mettre en place une protection de l'ouvrage contre de nouvelles infestations, et "gérer" la proximité de la termitière en tenant compte de l'environnement du bâti.

 

Cordonnets de circulation des termites...

Les termites sont des insectes sociaux. La colonie est organisée en castes dont les représentants montrent une morphologie différenciée : les reproducteurs, ailés de couleur noire, de 8 à 10 mm ; les soldats, blanchâtres, d'environ 8 mm ; puis les termites ouvriers stériles, blanchâtres, dépourvus d'ailes, de 4 à 6 mm. Composant la plus grande partie de la termitière, seuls ces derniers sont capables d'élaborer le bol alimentaire, seuls ils sont responsables des dégâts.

Les facteurs favorisant l'infestation.
La condition première de l'existence de termites est. un approvisionnement en humidité (proximité d'un cours d'eau, nappe phréatique à faible profondeur, condensation sur un tuyau, infiltration dans la maçonnerie, ...).
Le termite a également besoin de chaleur, fournie artificiellement par le chauffage ou l'isolation thermique des bâtiments.
Biologie.
La colonie rassemblée dans la termitière est généralement située dans le sol (selon les variétés). C'est à partir de la termitière que les ouvriers rayonnpent à la recherche d'aliments dans des galeries à l'abris de la lumière.

 

Reproducteurs, soldats, ouvriers...

Ces galeries sont creusées dans le sol ou les matériaux tendres tels que le bois, les plastiques, le plâtre. Elles peuvent être aussi construites de toutes pièces à la surface des matériaux trop durs comme le béton, le ciment ou la pierre, avec un mélange de particules et de sécrétions.
L'introduction des termites dans un bâtiment se fait préférentiellement par les joints d'étanchéité et de dilatation, les canalisations et gaines électriques ainsi que par les vides sanitaires, par le jointoiement de la pierre et par les fissures... Le réseau chauffage urbain est un vecteur très favorable aux migrations des termites d'un bâtiment à un autre, d'un quartier à un autre...


L'alimentation.
L'aliment principal du termite est la cellulose qu'il peut trouver dans les bois mis en œuvre, ainsi que cartons, papiers, tissus, PVC... Au cours de cette recherche, le termite peut dégrader de nombreux autres matériaux dont il ne se nourrit pas. Ces dégâts sont parfois tout aussi importants que ceux constatés sur les supports de leur nourriture (gaines, par exemple).

Les deux modes d'infestation.
L'essaimage est l'envol, d'avril à mai, de termites ailés qui ne peuvent parcourir que quelques dizaines de mètres avant de toucher le sol et de perdre leurs ailes. Après accouplement, la femelle pond et assure l'alimentation de la première génération grâce à ses propres réserves.
Le bouturage est la formation d'une nouvelle termitière par la séparation d'un certain nombre d'individus de la colonie-mère. En l'absence du couple de reproducteurs / roi-reine, la nouvelle colonie pourra se reproduire grâce à des sexués de remplacement, et se développer à l'instar de la colonie-mère si les conditions ambiantes sont satisfaites.

La nature des bois attaqués.
Toutes les essences forestières européennes peuvent être attaquées par les termites. Par leur dureté, certaines essences tropicales (angélique, azobé, doussié,...) ne résistent que dans la mesure où ils sont à proximité de matériaux plus tendres dans lesquels le termite trouve sa subsistance ou qu'il traverse plus facilement.
Les dégradations peuvent aller de quelques détériorations localisées à la destruction complète de l'ouvrage.
Pour des raisons nutritionnelles évidentes, les bois altérés par des champignons ont la préférence des termites.

Détection d'une infestation et aspect des dégâts.
La termitière étant souterraine, c'est au niveau inférieur des constructions que l'on pourra déceler la présence de ces insectes. Les indices de cette présence sont divers :

  • des sondages dans le bois permettent de vérifier l'existence de vides sousune pellicule de surface ou de galeries étroites sans sciure et tapissées d'un "ciment",
  • des cordonnets verticaux construits sur les matériaux durs, l'existence de ponts, "stalagtites", "stalagmites" construits pour atteindre l'aliment éloigné, la présence de petits trous de 2 mm environ, cheminées d'aération, visibles sur les plâtres de plafond ou les murs non tapissés sont autant d'autres indices significatifs.

Répartition géographique.
L'infestation par les termites fait l'objet d'une observation minutieuse quant à l'extension des zones atteintes. Depuis les années 60, l'augmentation de la dispersion est due à de nombreuses raisons tant artificielles (transports, échanges commerciaux, ...) que biologiques, en particulier avec le bouturage.

Les méthodes de lutte par traitement chimique.
Il faut dans un permier temps agir sur les facteurs physiques initiant l'infestation, c'est-à-dire :

  • supprimer toutes les infiltrations d'eau, rétablir les conditions hydriques normales de l'ouvrage,
  • éliminer tous les débris divers qui sont autant de vecteurs ou d'aliments potentiels, et particulièrement les produits issus du bois et stockés dans les caves : vieux journaux, bois, etc...

Le traitement chimique de la construction exige un certain nombre d'opérations délicates à mener en raison du caractère insidieux de l'infestation. La principale d'entre elles est la création d'une barrière pesticide continue destinée à isoler le bâtiment du sol. Cette opération peut être suivie:

  • d'un traitement complémentaire des bois par pulvérisation et injection,

d'un traitement complémentaire des maçonneries intérieures dans les zones infestées par injection et pulvérisation.

Venues par les canalisations...

Maintenance de la protection.
Les contrats-programmes.

Il est très difficile de déceler et de détruire les termitières. En conséquence, le traitement curatif d'un ouvrage infesté, le traitement préventif d'une construction située en zone reconnue termitée exigent d'être suivis de contrats - programmes de maintenance, permettant la surveillance périodique et la maintenance de la protection de la construction.

La barrière chimique et la technique par piège, une affaire de spécialistes UNIQUEMENT !

La protection du bâtiment par une barrière chimique de prévention contre toute nouvelle infestation par le termite est une opération délicate en raison de la toxicité des produits employés. Mais c'est aussi une opération d'une technicité complexe qui exige de bonnes connaissances de la biologie des insectes, des conditions de leur propagation, de la nature des sols traités ainsi que des techniques de construction.
Sur le seul plan de la responsabilité civile, il est impératif de faire appel à une entreprise spécialisée dans le domaine des termites.

 

TRAITEMENT ANTI-TERMITES PAR PIEGES

Systèmes d'interception et d'élimination des termites

Ne vous contentez pas de repousser les termites, éliminez-les.

Le piège est une forme active de lutte anti-termites qui ne se contente pas de tuer les termites lorsqu'ils tentent de pénétrer votre maison, mais élimine en fait toute la colonie de termites, y compris les insectes terrés au plus profond du sol. Et ce avant même qu'ils n'aient le temps de penser que votre maison était comestible, en alimentant une colonie avec une substance qui tue tous ses membres. Cela paraît simple, mais en réalité il peut être très difficile d'éliminer la totalité d'une colonie de termites dont les membres se comptent par millions. Ceci est dû à l'intelligence des termites de leurs colonies, dont l'instinct les détourne systématiquement des substances dangereuses. Les pièges ont été conçus précisément pour tromper les facultés d'autoprotection des colonies, afirn d'éliminer la totalité de leurs membres.

Rassembler les termites

Pour éliminer efficacement les termites, la première étape est de les concentrer en grand nombre dans des zones choisies. Pour ce faire, il faut tirer parti du fait que les termites sont en constante prospection autour du cœur de la colonie, à la recherche de nourriture. Ces points de rassemblement sont localisés à la fois dans le sol autour de la construction, et à l'intérieur de celle-ci, si les termites y ont été détectés. Si une substance comestible est placée près de ces points de rassemblement, et si une ou plusieurs colonies de termites sont à proximité, ils trouveront tôt ou tard la substance et commenceront à la déguster en un ou plusieurs de ces points.

Echange de nourriture entre les termites de la colonie
Pour cette raison, la première étape de l'élimination des termites par la technique des pièges est l'installation de Stations, spécialement conçues, dans le sol, autour et si nécessaire à l'intérieur de la construction, à des endroits judicieusement sélectionnés. Des éléments de bois, d'une essence appréciée des termites, sont placés dans les stations au moment de l'installation. Ces éléments sont appelés des "intercepteurs".

Les termites qui pénètrent dans les Stations et commencent à consommer les intercepteurs sont qualifiés d' "interceptés".
Une fois que des termites ont été interceptés, le véritable processus d'élimination peut commencer dans ies Stations infestées.

Pour éviter de déranger les termites
Les intercepteurs, non toxiques, ne tuent pas les termites. Ils servent simplement à établir le point d'alimentation de la colonie. La formulation est incorporée dans les Stations seulement lorsque les termites consomment les intercepteurs. Ces opérations sont très délicates, car les termites interceptés peuvent quitter la Station s'ils sont dérangés.